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Table ronde
Table ronde "Raviver le souffle"
Le :
16 avril 2025
Horaires
18:30 - 20:30
Tarif

Gratuit

Renseignements
Résumé

Comment dans ce monde abîmé, dans ces temps extrêmes, reprendre corps et souffle ? Le possible de l’art et de son partage constitue-t-il une voie ? Comment trouver dans l’art, un air de repos, et faire du musée un espace où « raviver le souffle » ?
Table ronde organisée en collaboration avec La Chaire médecine narrative - hospitalité en santé.
Avec : Eric de Thoisy, Jean-Paul Engelibert et Julie Delaloye. Modérateurs : Isabelle Galichon et Jean Arthur Micoulaud.

Réservation conseillée ICI

Sur la façade d'un bâtiment en pierre, un lampadaire éclaire d'une lumière jaune 5 lettres qui forment le mot : REPOT
Alexandre Khondji, "1824-2024 (the zero world)", 2024. Photo Arthur Péquin

Renouer « la voix de la médecine » et « la voix du monde de la vie », tel est l’objectif de la médecine narrative, en « dépassant le clivage entre la science et l’art »[1]. L’ouverture donnée à la discipline vers les musées, dans le cadre de la Chaire Médecine narrative – Hospitalité en santé (co-portée par le Centre Hospitalo-Universitaire de Bordeaux et l’université de Bordeaux) invite à un élargissement de la notion de Caring museum.

 

Vivre sans respirer est impossible pour les êtres vivants. Or il est rare de pouvoir faire ainsi coïncider une fonction biologique avec une dimension politique. Et l’expérience du vivant nous rappelle cette synchronicité : l’expérience de la personne asthmatique rend perceptible la pollution et les choix industriels des économies capitalistes ; l’expérience de l’épidémie du COVID remet la respiration au centre d’un enjeu commun de santé publique. Ainsi Achille Mbembé nous invite à penser une politique de la respiration car la respiration s’impose comme un droit universel[2]. Il s’agit selon lui de sortir du brutalisme : « sortir d’une redistribution inégale des moyens d’existence » mais encore des « processus d’entropisation » qui fatiguent les corps et abrutissent les esprits, « imaginer d’autres formes de l’habiter, d’autres figures du bâtir et d’autres figures du respirer »[3].

Comment dans ce monde abîmé, dans ces temps extrêmes, reprendre corps et souffle ? Le possible de l’art et de son partage constitue une voie. Selon Franco « Bifo » Berardi, « seule la poésie (…) peut raviver le souffle »[4]. Comment penser une écologie politique en résonnance avec une écopoétique, au sens d’une « convergence des langages »[5] ? Comment trouver dans l’art, un air de repos, et faire du musée un espace où « raviver le souffle » ?

 

 

 

• Julie Delaloye, Cheffe de service hospitalier en réa/pneumologie (Hôpitaux de Suisse romande) et poète

• Jean-Paul Engelibert, Université Bordeaux Montaigne, PU de littérature comparée

• Isabelle Galichon, Docteure en littérature francophone et comparée et spécialiste du récit de soi en médecine narrative
 
• Jean Arthur Micoulaud, Psychiatre, médecin du sommeil, PU-PH en Physiologie au CHU de Bordeaux et à l’université de Bordeaux (Service Universitaire de Médecine du Sommeil, Collège Santé Sanpsy/Neurocampus, université de Bordeaux)

• Éric de Thoisy, Chaire Philosophie à l'hôpital

 

 

 

 

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1_ Rita Charon, « Entretien », Propos recueillis par Arnaud Plagnol, PSN, vol. 21(1). En savoir +
2_ Achille Mbembé, « Le Droit universel à la respiration ». En savoir + 
3_ Achille Mbembé, « Pour une politique de la respiration ». En savoir +
4_ Franco « Bifo » Berardi, Respirer, Bordeaux, Capc, 2024, p. 12 
5_ Alain Romestaing, « Présentation », Ecopétique pour des temps extrêmes. En savoir +

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