Prochainement

Samedi 15 mars
10h00-12h00
Atelier
Atelier d'écriture de la Chaire Médecine narrative
Samedi 15 mars
16h30-17h30
Visite ludique
Visite ludique "Air de repos" - 4 - 6 ans
Dimanche 16 mars
16h30-17h30
Visite ludique
Visite ludique Cronos, 7-12 ans
Samedi 22 mars
15h00-16h00
Visite
Visite "Air de repos (Breathwork)" par Cédric Fauq
Jeudi 27 mars
18h00-19h00
Rencontre
Rencontre autour de "Double Vie" avec Camille Aleña, K. Desbouis, Margaux Bonopera et Cédric Fauq
Jeudi 27 mars
19h00-21h00
Evénement
Vernissage des nouvelles expositions
Vendredi 28 mars
12h30-13h30
Rencontre
Rencontre avec Vibeke Mascini, Sandra Patron
Dimanche 30 mars
15h00-16h00
Concert
Capc x Opéra National de Bordeaux – Concert performance : Harpes éoliennes
Mercredi 02 avril
14h00-16h00
Activité pédagogique
Rdv enseignant : "Pollen" et "Le monde comme un verbe" de Vibeke Mascini
Samedi 05 avril
16h30-17h30
Visite ludique
Visite ludique "Air de repos (Breathwork)" pour les 20 mois - 3 ans
Dimanche 06 avril
16h00-17h00
Performance
Performances "Nos souffles"
Mardi 08 avril
15h30-16h30
Visite
Visite "Cronos" - Vacances de printemps
Mardi 08 avril
19h00-20h30
Projection
Capc x Cinémarges – Projection-rencontre : Culture ballroom
Mercredi 09 avril
14h30-16h30
Atelier du mercredi
Atelier "Cerfs-volants" - Vacances de printemps
Vendredi 11 avril
16h30-17h30
Visite ludique
Visites ludiques "Cronos" - Vacances de printemps
Samedi 12 avril
15h00-16h00
Visite
Visite de "Pollen" avec l’équipe de la collection, Anne Cadenet et Milena Páez-Barbat
Aaron Curry, Bad Brain
26.06.14 - 21.09.14
Aaron Curry, Bad Brain
26.06.14 - 21.09.14
Aaron Curry, Bad Brain
26.06.14 - 21.09.14
Sculpture rose dans la nef du Capc
Vue de l'exposition Aaron Curry, "Bad Brain", Capc Musée d'art contemporain de Bordeaux, (26.06.2014-21.09.2014). Photo Arthur Péquin

Le travail d’Aaron Curry (artiste américain né en 1972 et vivant à Los Angeles) crée un lien entre les tensions formelles et sociales de l'art du siècle dernier et les univers médiatiques et urbains actuels. Ancien élève de Jim Shaw, Aaron Curry a élaboré en dix ans une « matrice formelle » post-digitale, brutale et acide, faite de bouts de culture visuelle puisés dans le monde de l’image actuel, un monde en constante mutation auquel l'artiste est accroc.

Du
26.06.14
Au
21.09.14

Commissaire : Alexis Vaillant

Aaron Curry marie notamment des formes modernistes à des références culturelles spécifiques illégalement tirées de publicités trouvées à Los Angeles et sur internet. Ses sculptures totémiques, peintures et collages quasiment tous tagués font fusionner la mémoire du cubisme, du surréalisme et de l'art précolombien avec le graffiti, l'image digitale et la culture people, ou encore avec le cinéma de science-fiction, des legs du folklore américain et le style tordu des comics des années 1950.

Son œuvre ouvre une voie entre des mondes contrastés et des imaginaires divergents dont les formes, vaguement anthropomorphiques oscillent entre figuration, organes internes et abstraction moderniste. Cette quantité incroyable de motifs et de sources absorbées et amalgamées par l'artiste en une dizaine d'années dessine les contours d'un monde prolifique qui allie beauté, vulgarité, désir, dégoût, idoles et détritus contemporains avec esprit dans une subversion douce.

Dans ce monde, l'artiste n'agit pas seulement comme une machine mais comme une mémoire. Une mémoire dont l'exploitation dépasse la citation et l'appropriation et nous fait entrer de plain-pied dans la question de sa digitalisation avec laquelle l'œuvre de Curry coïncide historiquement. Aaron Curry produit effectivement des images et des formes qui, parce que graduellement transformées, ne laisse visible aucune étape liée à leur réalisation. Un type de morphing caractéristique du formalisme vernaculaire post-digital – et peut-être, paradoxalement, la forme la plus aiguë du réalisme critique aujourd'hui – que les expositions immersives récentes de l'artiste ont rendu manifeste en tridimensionnalisant un monde plat. 

L'exposition d'Aaron Curry au CAPC, la première à proposer une vision rétrospective de l'œuvre, entend mesurer les enjeux d'un tel paradoxe, celui d'un formalisme critique qui, comme dans Doom, et d'autres jeux vidéo Shoot’em up qui utilisent la platitude pour suggérer la profondeur, prend ici l'apparence de la platitude pour atteindre et interroger la puissance de l’Empire avec laquelle son œuvre interagit. 

Avec l'exposition Bad Brain, Aaron Curry utilise la nef du CAPC comme une « cage ». Dans cet environnement immersif structuré autour de quatre-vingts œuvres réalisées entre 2003 à 2014, les sculptures, peintures et collages de l'artiste questionnent la tradition artistique occidentale tout en réfléchissant au vertige perceptuel de notre monde digitalisé qui peut être vu, ici, « non seulement [comme] la cause mais aussi l’occasion »* de l'œuvre d'Aaron Curry.

 

* Martin Seel, The Aesthetics of Appearing, Stanford University Press, 2005. 

A voir aussi
A voir aussi
A voir aussi